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Dunkerque, Le dernier film de Christopher Nolan, le réalisateur de The dark knight, Inception et Interstellar est une vraie et belle réussite. Il nous plonge au cœur de la dernière tragédie de la bataille de France sur les plages, dans les airs et sur la mer, avec les 400 000 soldats alliés, britanniques pour la plupart, coincés par la werhmacht en mai/juin 1940…

Dunkerque, ou l’art du récit

Nolan a indéniablement le sens de la narration. On le savait. Pourtant, il parvient ici à surprendre. Agréablement. Le film évite les pièges rédhibitoires classiques du blockbuster mastodonte. Il propose un récit tout en épure. Il fait de la simplicité un véritable atout. Avec un résultat qui séduit. L’ennemi allemand est bien-sûr omniprésent… mais il n’est presque jamais à l’écran. Pas d’effets de manche. Pas de grosses ficelles. Très peu de dialogues. La peur imprègne tout. Lente. Pernicieuse. Le chaos jette le trouble. La confusion égare. L’angoisse étouffe. Etrangle. L’espoir joue un jeu de dupe avec la mort. La mort… Pas ou peu d’effusion de sang, mais elle est pourtant bien là, oppressante. Toute puissante. Implacable.

La bande son, elle aussi tout en nuances et en simplicité, vient porter et magnifier – on pourrait presque dire “sublimer” – le récit avec une efficacité rare. Qu’on ne s’étonne pas. Elle est évidemment signé de l’incontournable Hans Zimmer.

Inutile de revenir en détail sur les énormes moyens déployés pour la production pour le film. Les chaînes de télévision nous en abreuvent à outrance. Les scènes d’action époustouflantes – trop rares au goût de certains, les figurants, les décors, les effets spéciaux, un véritable avion Spitfire qui a réellement volé pour les scènes de combat, le tournage sur les plages même, de vrais little ships ayant participé à l’évacuation en 1940…. Oui, oui et encore oui.

Mais tout cela éclipserait injustement l’essentiel.

Dunkerque : un film porté par ses acteurs

Car le film tient avant tout par ses acteurs. Et c’est peut-être là sa plus grande force. Si l’on compte bien au casting des pointures, comme Tom Hardy ou Kenneth Branagh, la majorité des comédiens qui apparaissent dans Dunkerque sont de parfaits inconnus pour le public. Pas de grandes envolées lyriques, pas d’actes de bravoure épiques et surfaits auxquels Hollywood nous a trop souvent habitué. Le film fait beaucoup, beaucoup mieux que cela. Les jeux de regards qu’on a l’impression de voler, les gestes à peine esquissés, les plans recherchés, les cadrages soignés…

Minimaliste dans ses dialogues et puissant dans sa mise en scène, le film prend le spectateur à l’âme, au cœur et aux tripes. On en sort presque assommé par la tension et le chaos.

Nolan réussit le tour de force de ne pas faire un film de guerre classique. Il livre un récit historique, poignant, puissant, qui nous emmène au milieu de la tourmente, sur les plages même du drame. Avec les morts. Avec ceux qui vont mourir. Avec les désespérés. Avec ceux qui espèrent encore survivre de toutes leurs forces.

Quant au respect de la réalité historique ? On ressort de la salle en ayant compris et ressenti ce qu’on vécu ces jeunes hommes coincés entre la mer et la mort pendant ces jours d’angoisse et de violence. En ayant compris ce qu’a été la réalité de la bataille de Dunkerque et ce qu’elle a vraiment représenté. Vous laisserez donc volontiers les éventuels grincheux tatillons se perdre seuls dans les vagues de la Manche…

Allez voir Dunkerque.

 

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