L’histoire de la Mésopotamie se confond avec les débuts de l’histoire de l’Humanité même.
La Mésopotamie est une région du Moyen-Orient située entre les fleuves Tigre et Euphrate, c’est-à-dire, pour une large part, l’Irak actuel. Le terme est relativement ancien. Il vient du grec “Mesopotamía” [ “meso” – “milieu, entre” et “potamos” – “fleuve” ]. Il désigne donc le pays “entre deux fleuves”.
Au sens que lui donnaient les Grecs et les Romains, la Mésopotamie comprend la partie du nord du croissant fertile, également dénommée “Assyrie”, formée de plateaux à cultures pluviales où les terres sont humides et relativement faciles à cultiver, en opposition à la partie sud, nommée aussi “Babylonie” qui est une région de plaines alluviales très fertiles encadrées par les fleuves Tigre et Euphrate, et où, justement, la présence de nombreux bras de ces fleuves et de marécages permet de pratiquer une abondante agriculture irriguée.
La Mésopotamie, berceau des civilisations
La situation géographique idéale de la Mésopotamie en fait très tôt dans notre (pré)histoire l’un des grands foyers de civilisation. C’est d’ailleurs en Mésopotamie qu’a lieu la révolution néolithique sur laquelle nous reviendrons plus bas. C’est notamment pourquoi toute cette partie du Moyen-orient reçoit souvent le titre de “berceau des civilisations” et que cette expression est très largement employée lorsque l’on veut faire référence à l’histoire antique de cette région.
La Mésopotamie au cours de l’Histoire
La préhistoire de la Mésopotamie :
La présence de l’homme est attestée en Mésopotamie depuis la préhistoire, c’est-à-dire à partir du Paléolithique moyen, au environ de 300 000 ans avant notre ère.
On y note des traces significatives du tout début de la domestication des animaux et des plantes, peut-être 10 000 ans av. J-C. Les premières traces de poteries n’y remontent toutefois qu’au Néolithique, soit vers 7000 av. J-C. Les preuves d’utilisation de briques crues marquent de surcroît les premières traces d’une vie sédentaire. Autant d’attestations incontournables qui prouvent que la révolution néolithique, c’est-à-dire la première révolution agricole, a bien eu lieu tout d’abord dans cette région.
Par révolution agricole, il faut entendre le passage progressif d’une communauté disparate de tribus de chasseurs-cueilleurs vers des sociétés relativement plus sédentaires et homogènes basées sur l’agriculture, c’est-à-dire la domestication des plantes et des animaux- agriculture et élevage. C’est le premier pas de l’homme vers ce qui sera plus tard une société de véritables regroupements denses de populations, rendus possibles par la maîtrise des techniques agricoles entraînant des surplus de production alimentaire.
Ces sociétés reposeront sur la division du travail, les premières économies de commerce, et les premiers systèmes de connaissances universelles comme l’écriture. Elles évolueront ensuite vers des formes de structures administratives, politiques et idéologiques complexes et centralisées. Les premières preuves manifestes de cette révolution jusque là sans précédent dans l’histoire de l’humanité durant toute la période néolithique se constatent notamment dans les villes sumériennes vers 3000 ans av. J.-C. Leur émergence marque la fin du Néolithique préhistorique et le réel commencement de l’ère historique.
La protohistoire de la Mésopotamie :
À partir de la période dite du chalcolithique, vers 6000 av. J-C., on retient tout d’abord l’usage étendu du cuivre. Puis celui très répandu de l’irrigation. C’est également à cette période que l’on voit apparaître les premiers sceaux-cachets, mais aussi des peintures murales et de la céramique décorée. On note enfin l’apparition des premiers sanctuaires ainsi que, pour les constructions, une utilisation généralisée de la brique.
Entre 6000 et 5000 av. J-C, vont se succéder trois types de cultures :
- La période de Hassuna – de 5800 à 5500 av. J-C,
- La période de Samarra – de 5600 à 5000 av. J-C,
- La Période de Halaf – de 5500 à 4700 av. J-C.
Les archéologues identifient ensuite deux phases pendant lesquelles la complexification sociale va évoluer en Mésopotamie jusqu’à l’apparition de véritables États :
- La période d’Obeid – de 4700 à 4100 av. J-C,
- La période d’Uruk – de 4100 à 2900 av. J-C.
On arrive finalement à la période de l’apparition d’une première forme d’écriture. La région entre alors dans son histoire.
L’histoire ancienne de la Mésopotamie :
On peut raisonnablement dire que la période historique de la Mésopotamie commence aux alentours de 3400/3000 av. J-C, quand l’écriture est mise au point. Elle est subdivisée en différentes périodes successives :
- Tout d’abord la période d’Uruk récent – de 3400 à 2900 av. J-C, pendant laquelle l’écriture se développe. Mais les documents de cette époque sont surtout des textes à caractère administratif qui n’enseignent quasiment rien sur l’histoire évènementielle et sont, de plus, assez difficiles à interpréter.
- Puis vient la période des Dynasties archaïques – de 2900 à 2300 av. J-C, qui correspond à l’époque des Cités-Etats sumériennes de la basse région.
- La période dite d’Akkad – de 2300 à 2180 av. J-C – met un terme à celle des cités-Etats pour créer un premier état territorial qui va évoluer en un véritable empire.
- On arrive alors dans la période néo-sumérienne – de 2180 à 2000 av. J-C. L’empire d’Akkad s’effondre. Les cités sumériennes redeviennent indépendantes. Elles sont ensuite unifiées par la troisième dynastie des rois d’Ur qui vont ériger un nouvel empire.
- De 2000 à 1600 av. J-C, c’est la période dite amorrite. L’empire d’Ur s’effondre à son tour, sous l’action des peuples Elamites et Amorrites. Ces derniers vont diviser la région en plusieurs royaumes, dont celui de Babylone, au sud, qui va dominer toute la région jusqu’à l’arrivée des Hittites.
- De 1600 à env. 1000 av. J-C, c’est la dynastie des Kassites qui règne sur Babylone. Au nord, c’est le royaume de Mitanni qui domine, bientôt évincé par le royaume assyrien. Apparait alors une rivalité entre le nord et le sud de la région, vite réglée par l’invasion des Araméens.
- La période néo-assyrienne court environ de 1000 à 600 av. J-C. Les Assyriens redeviennent une puissance pendant le IXème siècle av. J-C. Leur empire s’étend sur tout le Proche-Orient. Il connait son apogée sous la dynastie des Sargonides et s’effondre à la fin du VIIème siècle av. J-C sous les attaques des Babyloniens et des Mèdes.
- En 625 av. J-C commence la période néo-babylonienne. Les Babyloniens s’approprient une grande partie de l’empire Assyriens, mais connaissent un déclin rapide.
- En 539, c’est la période Achéménide qui débute et dure jusqu’en 331. Les perses dominent toute la région qui connait alors une longue période de prospérité.
- L’empire perse est vaincu et conquis par Alexandre de Macédoine – Alexandre le grand – en 331 av. JC. Ses successeurs seront les Séleucides qui domineront jusqu’en 140, date à laquelle ils sont définitivement chassés par les Parthes.
- Ces derniers vont dominer la région jusqu’en 116 ap. J-C. où les romains vont conquérir puis abandonner le nord de la région. Ils récupéreront définitivement ces provinces aux Parthes en 198 ap. J-C.
L’apport de la Mésopotamie, de ses civilisations, de sa culture, à l’histoire de l’Humanité, dans les sciences, les lettres mais aussi la spiritualité et les religions est profond et incontestable. C’est d’abord l’arrivée de la culture grecque puis la domination des Parthes qui ont affaibli puis fait totalement disparaître cette culture si riche.
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