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Manhattan n’a pas toujours été Manhattan… Retour sur les origines de la découverte de cette presqu’île qui est devenue le cœur mondialement célèbre de la ville de New-York.

Le contexte

Depuis 1492, la réussite de l’expédition de Christophe Colomb a totalement rebattu les cartes de la géopolitique européenne. À cette époque, on pense encore que l’explorateur génois a bien découvert les Indes qu’il était parti chercher. Les autochtones de ces nouvelles contrées sont donc baptisés à tort les « Indiens ». Ce n’est que plusieurs expéditions plus tard que l’on commence à se rendre compte que ces terres ne sont pas rattachées à l’Asie mais forment bel et bien un nouveau continent.

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Giovanni da verrazano | historyweb.fr

Giovanni da Verrazano

[/mks_one_half] [mks_one_half]On ignore encore les richesses potentielles de ce « Nouveau Monde » que l’on n’appelle pas encore « Amérique ». Au début du XVIème siècle, la principale préoccupation des puissances européennes reste donc toujours de découvrir une nouvelle route maritime vers l’Asie qui permettrait d’établir de fructueuses lignes commerciales. C’est dans ce contexte qu’un navigateur florentin, Giovanni da Verrazano, propose ses services au roi de France, François Ier. Ce dernier n’ignore pas les possibles débouchés d’un commerce avec les Indes et les juteuses retombées économiques qu’il pourrait en retirer. Il consent donc à financer une expédition commandée par Verrazano ayant pour objectif de trouver un passage vers l’Asie en contournant le Nouveau Monde par le Nord.[/mks_one_half] [/mks_col]

L’expédition Verrazano

En juin 1523, Verrazano quitte Dieppe à bord de son navire « La Dauphine ». Il gagne Madère où il compose son équipage définitif et complète son ravitaillement. Après quelques mois, le 17 janvier 1524, il appareille pour la traversée de l’Atlantique. Le 1er mars suivant, il atteint le Nouveau Monde au niveau de l’actuelle Caroline du Nord. Après une brève escale, il met cap au Nord et commence à remonter la côte. Quelques jours plus tard, il découvre une grande étendue d’eau qui s’étend vers l’ouest à l’intérieur des côtes. Il croit avoir trouvé le passage qu’il recherche mais doit se rendre à l’évidence peu après : il ne s’agit en fait que d’un lagon qui s’étend sur plus de 130km. Cet endroit sera plus tard baptisé la « Baie de Pamlico » et l’erreur consécutive à sa découverte faussera la cartographie du Nouveau Monde pendant près d’un siècle.

L’exploration se poursuit. Le 17 avril 1524, Verrazano découvre un site singulier qui attire immédiatement son attention. Il s’agit d’une sorte de grand port naturel formé par l’embouchure d’un fleuve et protégé par une très grande presqu’île toute en longueur. Dans son rapport, Verrazano précise que cette gigantesque baie pourrait accueillir sans problème une vaste flotte. Il donne au fleuve le nom de « Vendômes ». Il rallie ensuite la terre à bord d’une chaloupe et rencontre des « Indiens » revêtus de plumes multicolores. On leur donnera plus tard le nom de Lénapes ou Delaware. Il baptise ce site « Terre d’Angoulême » en l’honneur du premier duché de François Ier. Puis il reprend son périple vers le nord. Il atteint l’actuelle Terre-Neuve avant de constater son échec et de prendre le chemin du retour vers la France.

L’expédition Hudson

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Henry Hudson | historyweb.fr

Henry Hudson

[/mks_one_third] [mks_two_thirds]Bien plus tard, en 1609, l’explorateur anglais Henry Hudson est engagé par la Compagnie Néerlandaise des Indes Orientales. Le contexte est bien différent et l’or des Amériques est devenu un bien rare et précieux. Pourtant, comme pour Verrazano, le but de l’expédition d’Hudson reste de trouver une nouvelle route vers les Indes. Hudson revient dans la « Baie d’Angoulême » et entreprend de remonter le fleuve Vendômes. Cette exploration lui permettra de laisser son propre nom à ce cours d’eau qui porte encore aujourd’hui l’appellation d’ « Hudson River ». Hudson approche également les Lénapes. Il apprend que ceux-ci nomment la presqu’île qui protège la baie « Manna-hata » – « l’île aux nombreuses collines ». Ce nom va être un peu transformé par la prononciation anglaise pour vite devenir « Manhattan ». [/mks_two_thirds] [/mks_col]

Bien-entendu, Hudson ne trouve pas le passage recherché. Mais la « Baie d’Angoulême » devient la « Baie de Hudson » et en 1624 les néerlandais installent trente familles de colons sur la presqu’île de « Manhattan ».

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Manhattan | Nouvelle Amsterdam 1660

Manhattan | Nouvelle Amsterdam 1660

[/mks_one_half] [mks_one_half]En 1626, le chef de la colonie néerlandaise, Pierre Minuit, achète Manhattan aux Lénapes pour une poignée de babioles d’une valeur de soixante florins. Les colons fondent alors une ville à l’extrême sud de la presqu’île qu’ils baptisent tout naturellement « Nouvelle Amsterdam ». En 1664, les anglais s’emparent de la colonie. Ils rebaptisent la ville en l’honneur du frère du roi d’Angleterre, le Duc d’York. La Nouvelle-Amsterdam prend alors le nom qui est encore le sien : La Nouvelle York, ou, en anglais, New-York.[/mks_one_half] [/mks_col]

La ville est aujourd’hui la plus grande des Etats-Unis d’Amérique, et même l’une des cinq plus grandes villes du monde. New-York City, Hudson River et Manhattan son des noms mondialement célèbres. Bien peu se souviennent pourtant que la baie qui l’abrite ainsi que la presqu’île qui allait en devenir le cœur historique – Manhattan – ont été découvertes pour la première fois au début du XVIème siècle, par un obscur explorateur italien, pour le compte du roi de France.

[psp_rs_article name=”Les origines de Manhattan” url=”http://historyweb.fr/origines-manhattan/” image=”http://historyweb.fr/wp-content/uploads/2014/09/Manhattan-historyweb.fr_.jpg” description=”Manhattan n’a pas toujours été Manhattan… Retour sur les origines de la découverte de cette presqu’île qui est devenue le cœur mondialement célèbre de la ville de New-York.” author=”B. Perrin-Turenne”]

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