Nous avons tous en tête le célébrissime passage de Hamlet où le dramaturge anglais fait jouer son personnage principal avec le crâne de Yorick… La fameuse réplique “To be or not to be” – “Être ou ne pas être”… Ironie ou clin d’oeil comme seule l’Histoire peut nous en offrir, c’est le crâne de Shakespeare lui-même qui est au centre d’une bien curieuse affaire…
Le crâne de Shakespeare : une prise de choix pour des pilleurs de tombes ?
William Shakespeare aurait-il été la victime de pilleurs de tombe ? C’est ce que semble révéler la BBC en expliquant qu’une longue enquête a permis de découvrir que le crâne de Shakespeare a été volé à la fin du XVIIIe siècle. Ou comment redonner du crédit à une information datant de 1879, mais jamais vraiment prise au sérieux, indiquant que le crâne de Shakespeare avait été dérobé de la tombe en 1794. Notons au passage que l’énigme du crâne de Shakespeare n’en est pas à sa première controverse, puisque la tombe en question a longtemps été un sujet de controverse dans le petit monde des archéologues et des historiens britanniques, notamment parce qu’elle est trop petite pour être celle d’un adulte.
L’archéologue de l’université de Staffordshire Kevin Colls explique avoir utilisé un scanner équipé d’un radar pouvant pénétrer le sol pour analyser précisément une anomalie repérée au niveau de la tête du tombeau, comme si elle avait été réparée. Selon lui, le pillage de tombes était très important au XVIIème et XVIIIème siècle. Surtout celles des gens célèbres. Non pas forcément pour l’argent susceptible d’y être trouvé, mais plutôt pour en récupérer les crânes et tenter de comprendre ce qui avait pu en faire des génies… Le crâne de Shakespeare aurait ainsi pu être une prise de choix pour toutes sortes d’individus mal intentionnés…
Comment résoudre l’énigme du crâne de Shakespeare ?
L’enquête des universitaires britanniques montre que William Shakespeare a été enterré avec sa famille, dans des tombes peu profondes, directement dans des draps, ce dernier point étant confirmé par le scanner qui montre l’absence de traces de matériaux métalliques dans le tombeau, comme des clous qui auraient pu servir à fermer un cercueil.
Seule l’ouverture de la tombe pourrait lever définitivement le mystère. Une démarche que les chercheurs britanniques excluent pour le moment. Au moins leurs recherches ont-elles permis de tordre le coup pour de bon à une légende qui situait le corps du dramaturge dans l’église de Saint Leonard, à Beoley, à un vingtaine de kilomètres de la vraie tombe. L’analyse du crâne retrouvé dans cette tombe a montré qu’il s’agissait en réalité de celui d’une femme de 70 ans…
L’énigme reste entière…
