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L’énigme de Stonehenge enfin résolue ?

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L’énigme de Stonehenge

Situé dans le sud de l’Angleterre, Stonehenge est l’un des monuments préhistoriques parmi les plus célèbres au monde. L’énigme de Stonehenge réside dans la façon dont les gigantesques pierres qui composent le monument ont été transportées, par ses bâtisseurs, il y a plus de 4.000 ans. Bien avant les civilisations de l’Antiquité, nos ancêtres du Néolithique ont en effet réussi à relever l’extraordinaire défi d’amener les colossales “pierres bleues”, ces blocs de plus de 2 tonnes à la teinte gris-bleu qui composent le monument, depuis les carrières des monts Preseli, au Pays de Galles, distantes de plus de… 200 kilomètres de Stonehenge…

 

L’énigme de Stonehenge

 

Les chercheurs ont-ils résolu l’énigme de Stonehenge ?

Une équipe de chercheurs de l’University College de Londres a tenté de découvrir et d’expliquer, preuves scientifiques à l’appui,  la méthode que les hommes du Néolithique ont utilisée pour manipuler ces pierres colossales, depuis leurs lieu d’extraction jusqu’à leurs emplacements définitifs.

Barney Harris, doctorant en archéologie, a imaginé et dirigé une expérience singulière au Square Gordon de Londres. Le but ? Parvenir à déplacer, d’une manière simple et renouvelable sans difficulté, une pierre du même type que celles de Stonehenge. Pour l’expérience, il a emprunté un monolithe à un institut archéologique britannique. Certes, avec un poids d’une tonne, cette pierre était deux fois moins lourde que celles de Stonehenge. Mais sa forme et son volume étant tout à fait similaires aux originales, Harris pouvait raisonnablement poser le postulat que les résultats de l’expérience pourraient fournir des indications crédibles et probantes.

Les étudiants ont attaché la lourde pierre à un traîneau de bois relativement rudimentaire. L’assemblage a ensuite été couché sur des rondins de bois disposés en chaussée mobile sur le sol. Deux équipes ont alors entrepris de déplacer la pierre en la tirant avec des cordes. Au fur et à mesure de l’avancée du monolithe, une troisième équipe était chargée de replacer devant la pierre les rondins sur lesquels elle venait de rouler. Les résultats ont été extrêmement surprenant. “C’était un choc de constater combien il était facile de tirer la pierre !”, explique le professeur Mike Parker qui a supervisé l’expérience.

Cette technique avait été envisagée depuis longtemps par d’autres chercheurs et ingénieurs. Mais on pensait qu’une centaine d’homme au moins était forcément nécessaires pour  déplacer une pierre géante à une vitesse d’escargot. Barney Harris, lui, avait eu l’idée de tenter son expérience en calculant que seulement quinze personnes pourraient déplacer la pierre d’environs trois mètres en 10 à 15 secondes. En réalité, dix personnes seulement ont pu déplacer le monolithe sur six mètres en environ 10 secondes. Un résultat incroyable au premier abord, mais pourtant dûment constaté et vérifié à plusieurs reprises. L’effet des rondins réduit considérablement plus l’effort pour faire avancer un bloc comme ceux de Stonehenge que les ingénieurs, chercheurs et scientifiques l’avaient jusqu’ici supposé. Tractée en continue, la pierre de Harris aurait parcouru près d’1,5 km en une heure. L’équipe de l’UCL a du revoir ses calculs. Les hommes du Néolithique étaient capables, en terrain relativement plat, de tracter une pierre géante de Preseli à Stonehenge, à une vitesse relative se situant entre 1 et 1,5 km/heure, avec seulement une vingtaine de personnes. L’idée généralement admise jusque là était que les hommes du néolithique n’avaient pu procéder qu’en mobilisant des centaines de travailleurs, ce qui, compte tenu de la densité des populations de l’époque dans le sud des îles britanniques, aurait dramatiquement perturbé leur fragile équilibre socio-économique.

La fin de l’énigme de Stonehenge ?

Bien évidemment, ces résultats surprenants éclairent l’énigme de Stonehenge d’une lumière nouvelle. Mais ils n’expliquent pas tout pour autant. De nombreuses zones d’ombres subsistent. A commencer par les reliefs accidentés dans la région de Preseli qui  ont du présenter des difficultés assez importantes. Les itinéraires empruntés ne devaient pas opposer d’obstacles naturels infranchissables, ni de sols trop meubles. Enfin, l’entreprise reste gigantesque pour les populations et les moyens de l’époque. Mais d’une manière générale, les chercheurs ont amené la preuve indéniable que le déplacement des pierres géantes de Stonehenge sur une très longue distance était physiquement et humainement possible. A condition que les communautés qui ont réalisé cet effort colossal aient été suffisamment structurées sur le plan social pour pouvoir mettre en place toute la coordination, la discipline et la logistique nécessaires pour la réalisation d’une telle entreprise. Ce que semble démontrer l’archéologie, a fortiori puisque l’on sait maintenant que le nombre d’individus qui ont du être mobilisés était beaucoup moins important que prévu.

L’énigme de Stonehenge est donc en bien passe d’être élucidée. Du moins celle de sa construction. Mais le monument conserve tout son charme et tout son pouvoir d’attraction. Car le mystère reste entier quant aux motivations réelles des hommes qui l’ont bâti et les buts qu’ils ont cherché à atteindre. Du fond des âges, ces hommes de Stonehenge nous interpellent encore…

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